28 avril 2018

La bête e-monde

Strasbourg,
22/03/2018 - 22h30

Partout je la vois.
Incommodante parfois.

Pimpante,
Pulsant
Et nous, humains,
A chaque instant
Dévorés
Par trois écrans :
Rectangle,
Carré,
Cercle.

Peu importe.

Iconique bête
Qui nous suit
Partout
Et en nous
Fait son nid.

On ne l'a pas
Suffisamment
Dit.

La bête e-monde
Diffuse et
S'insère,
Supprime
D'autour
Le contact
Chaud.

Le cœur est
Froid
Et dur
Et plat.

Espace et
J'actualise
Mon moi
Au bout des doigts.

Tout le monde
Est là
Contre mes yeux.
J'en suis amoureux.

AH AH

Comme je mens !

Connais-je encore
Ce sentiment ?

Je pourris dedans.

25 avril 2018

Le Thé

Strasbourg,
25/04/2018 - 12h27

Ma tasse n'est pas cassée :
Je peux la remplir
De café, de lait,
De thé.

Ma tasse est bien tombée :
J'aime la remplir
De tisane, d'herbées,
De thé.

Ma tasse s'est fissurée :
Après remplir
Elle a flaqué
Le thé.

Ma tasse s'est brisée :
Annule remplir,
Thé explosé,
Tristé ...

Ma casse n'est pas tassée
À trop remplir,
Là, de bon thé
C'est liquidé.

Ma casse s'est tassée :
Erre "Venir",
Constituer
Santé.

Ma tasse a lévité.
Hantée hier,
Un "Tais" amer,
Demain c'est Thé :
À l' "Espéré" !

23 avril 2018

L'état dans lequel je suis arrivée

Strasbourg,
21/04/2018 - 03h03

Mon officine t'accueille : bienvenue.

Ici tu guéris (un peu), tu ris (rare), cicatrises du passé.

"L'état dans lequel je suis arrivée"
 
Ton parcours invivable, violable, tu le portes en toi, le tiens par la main (qui toujours existe).

"L'état dans lequel je suis arrivée, l'état dans lequel je suis arrivée"
 
Tu persistes bien. Ce long chemin t'a broyé les seins.

"L'état dans lequel..."

Comment as-tu trouvé ton pain d'esprit ? T'a rassasiée ? A empêché ta folie ? Comment as-tu pu arriver jusqu'ici ?

"L'état dans lequel je suis arrivée, l'état dans lequel je suis arrivée, l'état dans lequel je suis arrivée, l'état..."

Délicatesse de ton intérieur détruit et ton minois abîmé, pourtant si joli...

"L'état dans lequel, l'état dans, l'état dans lequel je..."

Tu resteras ici, seras protégée, ne retourneras pas dans ton pays. "L'état dans lequel je suis..."

Jamais réparée identique, mais soignée. "Mon état..."

Mon officine sera ton nouveau foyer. "Mon nouvel état."

20 avril 2018

Lapin



Strasbourg 
19/04/2018 - 22h30

Un lapin me poursuit.

Il rattrape mon retard et devant je fuis.

Ce lapin est le monde à l'envers. Je dois donc le caresser.

Et si je casse un verre sur la terrasse du café, l'enchantement s'en trouvera brisé ? Et le lapin retournera dans son terrier ?

Je fais confiance aux intuitions-naguère qui me permettent de voir : rétrovisée, œil sur arrière.

Et j'ai casqué, éternisé, me suis caché dans cette haie.

Il est passé, s'est retourné, m'a vu et m'a cherché.

Il m'a sorti, il m'a trouvé.

On a couru dans la forêt, on a couru.

Accompagné.

Trouvez ici ...





 Minuit pile, un 20 avril.


C'est ici, en ce lieu inerte et mouvant, (ir)réel et fuyant que je partagerai avec tout visiteur, des écrits, des rancœurs, des couverts d'esprit, des bonheurs :

Les mots qui fuient, les mots qui touchent en sortie, le mots qu'on aime, les mots dits, les mots lus, les mots écrits, les mots nus, les mots "si on osait", les mots qu'on vit.

Tous ces mots, à partager, vous en trouverez, ici, une infime partie.

Myosotis

Te souviens-tu, Narcisse ?  De mémoire je t'offrais Ces petites fleurs bleues Et tu vis dans mes yeux  L'amour de ton reflet. Frêles...