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14 février 2025

Le langage

C’est comme ça, je te parle dans le langage de moi ;
Et le langage de toi je ne le comprends pas
Mais ce n’est pas si grave car, quand on se tait là,
On se regarde droits,
Penchés,
Et puis ballants de bras.


On lève nos vingt doigts
Qu’on pose ça et là,
Contre moi, contre toi,
Contre doigts, contre bras ;
On ne s’arrête pas ;
On découvre qu’on a
Bien plus que des mots là ;
On a
Ce qui nous est si cher :
La tendresse de moi
Et la tendresse de toi.

 

Texte extrait du recueil Aventures


Ci-dessous la version vidéo enregistrée à Strasbourg 😊👂



18 novembre 2024

Dits (V)

Même si seul je demeure,

à plus d'un je collabore 

coopère.


Je te soutiens,

t'honore

au plus profond d'un cœur

au fond duquel se tient

en toutes heures,

à ton nom,

à ton âme,

un sanctuaire.


Laisse une lumière,

une lumière noire, le jour venu.


Tu me fais sentir comme si

mes rêves devenaient vrais.


C'est notre destin.


Texte extrait du recueil Aventures

12 novembre 2024

Dits

Et si on disait tout, maintenant,

Sans artifice, sans fard ? 

 

Maintenant, je tombe les défenses,

les forts mal construits.


Aujourd'hui, j'écris et je dis tout :

Les attirances interdites,

Subites,

Les mouvements

D'humeur,

Les petites larmes, 

trop petites pour êtres vraies.

Les frileuses roues de l'avancée 

seront mises en marche.

Je ne comprends pas ces tourbillons,

Noyé,

Mais ému des bonheurs,

des instants intenses.

 


Texte extrait du recueil Aventures

 

23 mai 2024

Une idée de paix

La plume qui s'élève jusqu'à mon épaule, lentement, glisse et redescend de ma pensée.

Il n'en fallait pas moins pour me rendre obsédé par l'idée que je devais trouver l'exacte formule de mon émotion, de ma réflexion, de mon ressenti, de mon intuition ; tous ces éléments si forts dans leur fusion m'avaient transcendé pour ne faire plus qu'un à l'intérieur de moi et de ce qui, pour eux, constitue leur maison. 

Je leur ouvre la porte et plume canalise de la pointe à la pointe cet amas déporté.

Dans ce segment A + B, il n'y a plus besoin d'être révolté mais simplement de se laisser porter par un autre choix, une autre possibilité, une légèreté, une paix qu'on ne retrouvera jamais en d'autres circonstances. Lévité par le sens et par la luminosité blanche d'une journée sans fin à la température parfaite, l'atmosphère subtilement rosée disparaît toutes les inutilités.

Même au-delà du sens, c'est juste la paix, et l'incroyable immensité extérieure, et le corps, qui s'entre-fondent les uns aux autres.

C'est si respiré et la brume rosée envahit très peu de plus l'air entouré.

C'est reposé de voler sans comprendre et sans le demander.

C'est la paix au-delà de tout, la paix inespérée.


01 décembre 2022

L'Étang (Voyage - épilogue)

L’Étang !

Scintillant et reflétant tous les aspects de ma vie…

Le chant de la huppe y résonne en échos millénaires multiples. Le soleil avait fait fondre les glaciers alentour et les torrents avaient été récoltés goutte à goutte, puis désalinisés. Des prismes lumineux avaient ainsi été érigés au-dessus de la surface, amplifiant les échos.

Mon œil se larme grand ouvert, puis l’autre. 

Puis-je enfin admettre que le ruisseau prend ici sa source ? Je le crois car nu je m’immerge dans l’eau. Je vois sur l’autre rive des bourdons de toutes sortes, déposés, abandonnés. Je me baigne parmi les images du passé, démêlé de questions. Je flotte bras ouverts, cristallisé.


Si j’avais pu savoir que c’était simple et paisible, j’aurais toujours jeté les troubles dans l’eau de la rivière.
Et j’aurais espéré qu’ils atteignent l’estuaire, au lieu de remonter.

Douce est la source que j’aurais dû souiller. Ici tout m’est clair et m’inspire le repos, la prière.

L’âme est pure comme l’air.

12 juin 2021

C'est colère et ça crache !

 Strasbourg

Janvier et Juin 2021


C'est souvent en juin, en janvier

Que je suis énervé.

Pourquoi ce moi scie ?

Pourquoi solitude attise embûches ?

 

Sans interaction,

Pas friction,

Pas d'abandon, 

Pas d'amour.

 

Ciel !

Sait que je suis réfractaire ?

Aux modélisations,

Structures sans aventures ?

Ciel sait ?

 

Quand je ne décolle pas l'air, 

C'est mouvement de main !

Puis, rien. 

Non-réaction.

Torchis d'émotions 

Engluées en moi,

En intestins.

 

Viscères abimées, 

Je m'affiche dans une tuile,

Balancée sur le toit.

Et l'état

Que je n'ai pas atteint

Et qui ne m'atteint pas

Me vibre de rage : je tremble ! Je gronde ! 

C'est colère !

Tout un rien 

Me monte en tonnerre !

Toutes pailles et poutres sont soufflées !

Tout j'enterre et déterre !

Je fissure la sphère ! 

L'orage arrache

Et je crache,

Je crie, déferle

Et me fâche !

 

Mais c'est plus loin,

Plus avant,

Plus dedans ;

C'est listé.

 

Attristé : 

Fondation.

 

Alarmé : 

Propagation.

 

Épongé d'émotions 

Absorbées profond,

Dans les os infiltrées : 

Priorité.

 

Coutures : 

Faux pansements,

Boursouflures

D'agacement.

 

Pardons

Désaccordés.

 

"Au revoir" 

Tranchants.

 

Situations

Erronées

Mal appréciées.

 

Pressentiments 

Exhumés

Transpercés.

 

Chagrin 

Emmuré.

 

Tous ces empilements 

Sont très poison dans "Vivre"

Et bien plus dans "Aimer".

 

31 mai 2021

Capricorne

Mon rebondissement permanent,

Soudain tu deviens

La fantaisie que tu cherches à cacher.

 

Oui ... Cela me revient :

Tu t'allonges sur un ballon

Et tu ris de toutes parts

Juste à côté de moi.

 

C'est un si grand plaisir

De te voir ainsi imagé,

Mon portrait enroulant.

Ton gilet me contient

Chaque matin

Et je te pose mon nez.

 

Hors sol, hors sol, hors sol

Cela t'arrive parfois,

Cela même aux meilleurs

Et tu te détends

Laissant par terre

Deux pieds et deux mains

Pour ton amusement. 


Poème extrait du recueil Aventures

12 mars 2021

Sale muscle

Strasbourg

12/03/2021

Pourquoi tu fais ça ?

Sale muscle !

Tu as cru quoi ?

C’est toi qui commandes ou quoi ?

Tu te prends pour qui, toi ?

Tu es qui toi ?

Tu es moi ?

Tu es moi ?

Te rends-tu compte ?

Tu m’as fait vibrer, tu m’as secoué, tu m’as coincé là …

Sale muscle !

Sale traître !

Ah … ! Si je pouvais t’extraire de moi …

Je t’expliquerai, moi !

Pourtant, je t’ai toujours aimé ! Ou du moins considéré …

Mais, Muscle, tu m’as amené jusqu’à ce drap,

Et je m’urge de te dire ça :

Ce trou dans mon bras,

Crois-tu vraiment qu’il nous soulagera ?

Muscle, tu m’en fais baver.

J’ai mal en ce moment,

Muscle, à copiner avec toi

Qui – visiblement –

Ne souhaite pas

Coopérer.

Pourrait-on en discuter ?

Trouver un soin d’entente ?

S’il te plaît ?

Muscle, je vais te gérer.

Ça va.

Ça peut aller, je vais

T’adorer, t’écouter

Te relaxer, te masser

Comme un vieil ami le ferait.

Reste au chaud et

Baisse le feu,

Laisse faire mes bons vœux

Je ne suis pas fâché mais …

Calme-toi,

Sale muscle.

10 novembre 2020

Boîte à outils

 Strasbourg

10/11/2020

 
Boîte entêtée, t'es tu ouverte à moi ?

Quelles vis m'as-tu données ?

Et quel marteau m'as-tu donc proposé ?

Quelle solution m'as-tu là imposée ?

Autant de mains s'échappaient de mon cerveau, autant de néants reniflaient le tien ...

La planche posée sur le tréteau était un projet, une porte sans poignée, sans gond, horizontale, à bandes noires latérales et blanche de front. Sans plus d'intelligence et sans outil utile, j'ai forcé le passage. J'y ai plongé mon être.

Mon acolyte boiteuse a observé – laiteuse – , a acclamé – heureuse –, a refermé – pleureuse.

Je suis dans la forêt ! Celle que mille fois je m'étais imagée. La magie de l'esprit y fait voleter fées, farfadets, embruns lumineux et nombreuses joies festives. Le ruisseau s'amuse d'irrigation sereine et fuit vers l'horizon clouté d'orange et rose. Les pattes d'arbres immenses s'énamourent entre terre et elles. 

Tapoté mon peton ... Clapotées les clés ... Sourcé ! 

J'en perds mes boulons mais me trouve outillé :

D'élévations verticales,

D'imaginaires sans bords,

D'avenirs sans remords, 

De visions en dédales,

Et de boîtes bornées.

06 novembre 2020

Cette maison à chaussures ...

Strasbourg
06/11/2020

 
Cette maison à chaussures était mon amie. Elle volait, se lovait contre moi ; elle était incroyable.
Je l'aimais mon amie. Intimement. Ménagement.

Ma maison à talons n'en avait plus besoin car sa porte, sa façade et ses rideaux d'étoiles vaguaient paisiblement. Les handicaps rampants étaient tous bienvenus, marmottaient à l'entrée et les murs écoutaient ce musée émouvant. 

C'était ça ma maison ! 
 
Ma maison muette !

Aux mouvements aimants ! Aux pieds nus désormais !

Accueille les pires tourments, je t'aime !

Ses volets – vraiment ! – ne sont jamais fermés et l'intérieur est mousse humide et verte, moelleuse... oh j'aime ! 
 
Mal armés les maux, vils et velus, deviennent doux et menus ; ils sont ... 
 
Mmmmh ... 
 
Miel ! 
 
Mmmmh ...
 
Amour ! 
 
Mmmmh mmh ...
 
Bonheur ! 
 
Mouvements remue-coeur !
 
 
Maison médicinale, déchaussée, magie rangée dedans, décorée d'or-firmament, où es-tu ?

Tu m'attends ?
 
 
 
 

11 septembre 2020

R. Nie

Strasbourg
10/09/2020


Hernie à droite,
Hernie à gauche,
Her... Accepte au centre.

27 juin 2020

La Plage

Strasbourg
23/06/2020

Oh tout s’est mélangé !
Le ciel dentelé
N’a pas suffi à me faire taire,
Et j’ai grondé le tonnerre,
Brûlé le soleil,
Avalé l’océan,
Reconstitué le sable !

Oh toujours tu revenais
Me hanter sur cette plage,
Mais jamais je ne l’étais …
J’étais habité !
Ravivé !
Captivé !
Ton tendre reflet transparaissait,
Me souriait.
Ta chair me manquait !
Je t'aimais !

Autour de toi,
Éparpillés les galets
Que je t’avais jetés.
Mes grains : retrouvés.
Mes gouttes : découlées.
Les astres : gelés.
L'orage : dissipé.
Le ciel m’a tu
Me suis réunifié.

10 mai 2020

Conclusion

Strasbourg,
Mai 2020



Désormais, je suis poudre de moi-même.
Je nourris tes arbres qui m’absorbent peu à peu.
Et font bien.
Pourquoi ?

Parce que, même mort, j’aurais pu continuer de dévaster le Monde.

J’aurais encore tout acheté, tout souillé, tout tué.

C’était trop bon et je ne pouvais pas m’en empêcher. C’était trop fort. Ce désir insatiable me rongeait. L’insatisfaction permanente. Le « Jamais assez ». Addiction à tout. Le gouffre interne était trop grand, béant ! Et tout ce que je consommais ne pouvait jamais le combler !

C’était d’une tristesse… Car je le savais… Je me regardais déjà d’en haut alors que j’étais en bas ! Je me jugeais et c’était encore pire !

Remplir, remplir. J’étais plein. Mon logement était plein, mes placards étaient pleins, mes sacs, mes poches, mes meubles, mon estomac. Et j’étais vide car rien ne me satisfaisait. Ce n’était pas ce que je cherchais.

Dans le même temps, d’autres étaient vides. Des personnes. Des êtres humains. Des congénères. Des frères. Mes frères. Vides. Et abimés. Réellement. Corporellement.

Je le savais. Mais je n’avais pas pris le temps de réfléchir. Je ne voulais pas. Je n’avais pas la force de lutter. Car mon confort me convenait. Je devais cacher ma honte de ne pouvoir assumer ces injustices et ces inégalités. J’étais modelé, sculpté, formaté, malade.

J’aurais bien sûr pu choisir de faire autrement. D’ailleurs, j’y avais pensé un jour ! C’était un mardi de pluie. Je voulais transformer ma vie et le Monde, et que chacun me suive un peu ! Cette folie soudaine était la Logique.

J’aurais vécu simplement. De nourriture, d’eau, d’un peu de santé minimale. Et d’airs de musique pure : le chant des oiseaux, le ruisseau, le vent, la feuille qui frémit, le feu qui crépite, le nuage … Non, pas le nuage. Ou alors oui, mais par besoin de calme. Je me serai déplacé à la force de mes pieds, car j’en ai ! J’ai la chance d’en avoir ! Si je n’en avais pas, j’aurais demandé à mon ami de me transporter dans une brouette en bois ! Il l’aurait fait car nous aurions tous été solidaires. Nous nous serions troqués des services. Je lui aurais chanté une chanson en échange. Ou je l’aurais fait rire pendant une heure. Et son amie m’aurait apporté ce que je ne savais fabriquer : un pull pour l’hiver grâce à la laine de mes moutons, dont je lui aurais fait cadeau du surplus. Et nous aurions mangé le mouton ensemble en septembre. Pourquoi pas ? Nous aurions œuvré ensemble dans notre petite communauté. Besoins simples, organisation simple. Vie simple. Et Paix.

J’aurais pu retirer de mes yeux les deux énormes poutres que je situais toujours dans l’œil du voisin.

J’aurais pu les tenir et les secouer en l’air à pleines mains ! Je les aurais montrées, ces poutres !

Mais je les ai gardées et les ai enfoncées encore plus. Cela m’a fait mal. Cela m’a brisé. Je me suis consumé, délité. C’est alors que j’ai pensé que …

…J’aurais pu être Arbre !

Aujourd’hui, je ne suis presque plus rien. Je me dis que ce n’est pas si mal. Mes semblables – ceux qui ont ôté leurs poutres – ont survécu à l’apoplexie du Monde. Ils vivent en symbiose avec la Nature. Comprennent. Respectent. Utilisent le savoir de leurs ancêtres à bon escient. N’achètent plus, ne souillent plus, ne tuent plus pour rien.

C’était mon souhait, caché dans mes poutres.


10 février 2019

Miroir

Paris
07/02/2019 - 18h02
Villejuif
10/02/2019 - 00h31

Miroir, mon miroir feint
Comme je te connais...
... Et je t'ai traversé.

Reflet tu m'as laissé
Et toutefois je sais
Que tu étais derrière.

Quand je me retournais,
Tu te plaquais par terre.

Quand je continuais,
Là tu te relevais.

C'était une habitude.

La forêt était rude :
Les arbres, mes amis,
Étaient sombres et fermés.

Tombé plat de plein gré,
Et moi, bas, pas compris :
Ton bras me relevait
Et tu continuais.

Je vis une clairière.
Faible était la lumière
Mais elle était présente.
(C'est une brume qui chante)

Elle éclairait un puits
Qui était bien rempli.

Les gouttes étaient tombées,
L'avaient alimenté.

Ce n'étaient plus des larmes
Car le tamis d'amour
Avait filtré le sel
Et toutes les alarmes.

L'eau n'était pas croupie,
Était douce et potable
(Même parfois affable)

Quand plongea  mon reflet,
Et lent s'y abreuva,
Alors je me penchai :
Le reflet y resta,
Le reflet le voulut.

A nouveau je le vis,
Je le récupérai.

Il ne me suivait plus.
Les arbres et leurs revers
Étaient recolorés.

Je rebroussai chemin
Et je retraversai.

Miroir, mon miroir teint,
Je me détourne en paix.



 

22 janvier 2019

Le Ciel de la Nuit

Train Paris > Strasbourg
19/01/2019 - 11h58
Villejuif
21/01/2019 - 23h33

Décollé le ciel du bout des ongles.

Et j'ai percé avec ma joie, mes pics de vie et créé des étoiles.

Décollé un peu plus, arraché le sombre.

La lumière vive est imposante et a terminé de tomber le film nuité.

C'est le Monde-autre qui surgit et apparaissent en vrac : des morceaux arc-en-ciel, des sourires libérés, des mains qui se tendent, des pieds posés en l'air.

Ici et là, des yeux en file indienne serpentée tricotent la vérité. Un bébé-biberon observe les aiguilles.
Les moutons sont plats, roses et vaguement ovales.

Les humains adultes sont des enclos à arbres dont les cimes chatouillent.

Les oiseaux sont bleus, aux becs blancs et courts, et brillent légèrement.

Les baleines sont des dirigeables-guimauve qui fondent mais persistent.

Quant à ma tête, elle est longue, conique et douloureuse.

J'ai longtemps affaissé des lambeaux de tout ça car j'ai tourné. Et le sillon creusé, circulaire, aux lisses et froides parois, est si profond qu'un cylindre – inutile ? – a été fabriqué. Ce rouleau est le fruit qui ne peut être mangé.

Alors les baleines sont devenues radeaux.

Et les oiseaux se sont tous délités.

Les humains se sont extraits et ont fermé l'enclos tandis que les moutons les ont enveloppés.

Les mains et les sourires se sont entr’assemblés.

Les pieds y sont montés.

Et le bébé criant – étrangement – m'a bercé.

J'ai recousu le ciel ; j'ai réparé la nuit.

Me suis évaporé.

Et me suis rendormi.

17 janvier 2019

Les Vœux

Strasbourg
01/01/2019 – 16h04


Les vents vides et vieux
Vomiront tous mes vœux.
Envergure je veux,
En voilures, vaillant,
Vivifié de blanc,
Vivre et aller verser.
Sûr.

Myosotis

Te souviens-tu, Narcisse ?  De mémoire je t'offrais Ces petites fleurs bleues Et tu vis dans mes yeux  L'amour de ton reflet. Frêles...