Bagages et Drapeaux

Strasbourg,
12/06/2018 - 7h20

Les bagages transparents 

Peuvent être déplacés.
Ils contiennent tout
Mais nous avons la force.

Nos petites mamans
Nous y ont tant aidés.
Délaissant l’esprit mou,
Nous enclenchons l’Amorce.

Mes bagages transparents
Sont Toi, Nous, le Passé,
Les Parents, les Amis,
Et les fous qui entorsent.

Si tu quittes ta ville,
Sois ton propre drapeau
Car les vents ont changé
Et tourneront encore.

Je deviens mon drapeau,
Ne me fais pas de bile.
Moi aussi j’ai Changé :
Je retrousse la Mort.

Rencontre entre deux Personnes dont le Destin modifia l'Engeance

Strasbourg
18/06/2018 - 07h32

La Femme Hurleuse d’oreille du petit Matin et le Pharmacien qui vendait Tout plus cher (recommandait d’aller acheter chez ses confrères, ne vendait plus rien, a fait faillite) se sont donnés rendez-vous.

C’est de cette rencontre que tous les secrets ont été révélés : l’apparente aise de chacun est un bateau à voile avançant si lentement car le vent ne souffle presque pas, les champs en friche sont de fertilité cachée, les ponts sont jetés en l’air les soirs de fête…

Pas de dits de ces deux, dis donc … Difficile de donner un nom à ce moment de nu.

L’invitation a été acceptée par erreur ?

Non.

Le Destin intervient et décide :

La Femme Hurleuse d’oreille du petit Matin deviendra Chuchoteuse du Soir et le Pharmacien qui vendait Tout plus cher sera Humanitaire.

Portes Ouvertes

Strasbourg,
04/06/2018 - 14h15

Portes partout :
Je suis partant !

Usuellement,
Enfonce la Porte
Outrageusement
Entrouverte.


Portes partout :
Je suis partout !

Régulièrement
Passé à côté
De Portes fermées,
Isolées,
Ne donnant sur Rien...
Néant uniquement.

Et pourtant essayées,
Une ou deux fois,
Comme ça,
Pour voir...
Et j'ai vu !...
... Le ...
Grand Désespérant !
Ah... Oh...
C'était il y a longtemps,
Mais pas tant ...


Portes partout :
Je suis parti !
A jour je suis
Des accès
Apportés
(Grâce à Eux)
Par milliers
De Chevaux petits
Et multicolores
Dans ma Chaussure.

Infimes Forces groupées,
Indolores,
L'ont grimpée
Au mur.

La Chaussure grise
Au talon
Usé
A été placée
Sur la tranche de ma Porte,
Puis suspendue
Au plafond.

Accrochée, baladée
De cette Façon,
Je sais que tout est Juste.

C'est encore une Fois
L'Enfant en moi qui joue.

Je porte mon
Chemin-marelle
En collier et
Ce n'est pas pesant.

Même : c'est Léger !
C'est l'Amour,
Le Vent d’Été,
Le Mouton Bouclé,
Coquelicots en Prés,
Les Blés en Champs,
L'Enivrement
Que je Savoure.

Oyez, Oyez !
Portes Ouvertes
Sur les Grands
(Et Petits)
Accomplissements !