Train Paris > Strasbourg
19/01/2019 - 11h58
Villejuif
21/01/2019 - 23h33
Décollé le ciel du bout des ongles.
Et j'ai percé avec ma joie, mes pics de vie et créé des étoiles.
Décollé un peu plus, arraché le sombre.
La lumière vive est imposante et a terminé de tomber le film nuité.
C'est le Monde-autre qui surgit et apparaissent en vrac : des morceaux arc-en-ciel, des sourires libérés, des mains qui se tendent, des pieds posés en l'air.
Ici et là, des yeux en file indienne serpentée tricotent la vérité. Un bébé-biberon observe les aiguilles.
Les moutons sont plats, roses et vaguement ovales.
Les humains adultes sont des enclos à arbres dont les cimes chatouillent.
Les oiseaux sont bleus, aux becs blancs et courts, et brillent légèrement.
Les baleines sont des dirigeables-guimauve qui fondent mais persistent.
Quant à ma tête, elle est longue, conique et douloureuse.
J'ai longtemps affaissé des lambeaux de tout ça car j'ai tourné. Et le sillon creusé, circulaire, aux lisses et froides parois, est si profond qu'un cylindre – inutile ? – a été fabriqué. Ce rouleau est le fruit qui ne peut être mangé.
Alors les baleines sont devenues radeaux.
Et les oiseaux se sont tous délités.
Les humains se sont extraits et ont fermé l'enclos tandis que les moutons les ont enveloppés.
Les mains et les sourires se sont entr’assemblés.
Les pieds y sont montés.
Et le bébé criant – étrangement – m'a bercé.
J'ai recousu le ciel ; j'ai réparé la nuit.
Me suis évaporé.
Et me suis rendormi.
22 janvier 2019
17 janvier 2019
Vérité des autruches
Paris > Strasbourg
12/01/2019 - 11h52
Villejuif
17/01/2019 - 22h06
Climat sec et brûlant,
Dans les plumes, pas de vent,
Les autruches attroupées
Déjeunent en silence.
Ce repas est étrange :
Des amas sont cachés
Sous quelques-unes d'entre elles.
Certaines ont le bec rouge :
Ce sont celles qui bougent
Et d'autres sont sans ailes :
Tartares taris mortels.
Après avoir mangé :
La tête dans le trou.
"Pas voir, pas croire, pas nous"
(Futur steak est coupable).
Et dans l'obscurité
Du puits utilisé,
La lourde vérité :
Marée morte montera
Et autruches noyées.
12/01/2019 - 11h52
Villejuif
17/01/2019 - 22h06
Climat sec et brûlant,
Dans les plumes, pas de vent,
Les autruches attroupées
Déjeunent en silence.
Ce repas est étrange :
Des amas sont cachés
Sous quelques-unes d'entre elles.
Certaines ont le bec rouge :
Ce sont celles qui bougent
Et d'autres sont sans ailes :
Tartares taris mortels.
Après avoir mangé :
La tête dans le trou.
"Pas voir, pas croire, pas nous"
(Futur steak est coupable).
Et dans l'obscurité
Du puits utilisé,
La lourde vérité :
Marée morte montera
Et autruches noyées.
Les Vœux
Strasbourg
01/01/2019 – 16h04
Les vents vides et vieux
Vomiront tous mes vœux.
Envergure je veux,
En voilures, vaillant,
Vivifié de blanc,
Vivre et aller verser.
Sûr.
01/01/2019 – 16h04
Les vents vides et vieux
Vomiront tous mes vœux.
Envergure je veux,
En voilures, vaillant,
Vivifié de blanc,
Vivre et aller verser.
Sûr.
12 janvier 2019
" Votre manteau est sale "
Asnières sur
Seine
03/01/2019 –
16h04
« Votre
manteau est sale. »
Elle me l’a dit deux
fois, la vieille dame.
Cela m’a suffi.
« C’est assez »,
j’ai dit.
« C’est insensé
Ce souci de soi-sûr. »
Impropreté : injure.
J’ai persifflé :
« Essaie,
toi, de transporter
Ces passerelles
entassées.
Je ne suis pas
censé stagner,
C’est sûr.
Mais c’est dur.
Toi, tu es
crevassée,
Tu n’as plus de
vie sur ta route.
Pas de cœur et l’âme
sèche. »
Choquée de ce sas
surgi en elle,
A passé son
chemin.
A soufflé une
dernière
Et a dit :
« Seule je
suis,
Sans dessin de
moi,
Je passe et j’impasse »
Est devenue
poussière.
02 janvier 2019
L' Écriture
Villejuif
05/12/2018 - 12h38
16/12/2018 - 23h46
Quand je ferme la porte
Et ôte ma chaussure,
Chez moi je me dépose
Quand surgit l'écriture.
C'est alors que je dose
En poésie, en prose
Les mots et les tournures
Du monde qui me porte.
J'oscille et j'ose encore
Présenter des blessures
Qui, souvent, me déportent,
Annulent "je m'endors".
Cependant, le bien-être
M'inspire et je le dis,
Je t'écris une lettre
Et alors tu souris.
05/12/2018 - 12h38
16/12/2018 - 23h46
Quand je ferme la porte
Et ôte ma chaussure,
Chez moi je me dépose
Quand surgit l'écriture.
C'est alors que je dose
En poésie, en prose
Les mots et les tournures
Du monde qui me porte.
J'oscille et j'ose encore
Présenter des blessures
Qui, souvent, me déportent,
Annulent "je m'endors".
Cependant, le bien-être
M'inspire et je le dis,
Je t'écris une lettre
Et alors tu souris.
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