15 novembre 2019

La Valse et les Couleuvres

Strasbourg
15/11/2019

La Valse veloutée
Nous vente de tous côtés.

Va-et-vient sans aveu :
J'ai coupé des cheveux,
Je n'ai plus d'yeux,
Je perds.
La Valse volontaire
Éviscère les contraires .

La faute je rejette.
Elle n'est pas toujours
Mienne.

Je ramasse les miettes
De nos conversations,
Défauts d'amour,
De haines,
Et d'inutiles quêtes.

La Valse est valeureuse :
Nous essayons sans cesse.
Mais que veut donc la Vie ?

Avant notre vieillesse,
L'énergie dépensée
Vaut-elle de danser ?
Les couleuvres s'avalent,
Hein ?

Et les coups que l'on boit,
Les coups que l'on reçoit,
Les coups que l'on redonne,
(Les coups de queue parfois),
Sont tous régurgités
À chaque Saint-Valentin
Gâchée hors février.

La Valse est malheureuse :
Tous les sols sont nos pieds
Que l'on évite en vain.

L'on décolle, on s'écrase
Encore de plus belle
À chacune de nos phrases.

Dites-moi : où sont nos ailes ?

Ivres, est-ce de colère
Que ces valses on invente ?
Faut-il qu'on se pardonne
Ou que l'on s'abandonne ?

Myosotis

Te souviens-tu, Narcisse ?  De mémoire je t'offrais Ces petites fleurs bleues Et tu vis dans mes yeux  L'amour de ton reflet. Frêles...