Vétuste
Statue
Dont le buste
A vécu.
Auguste
Statue
Penseur
Incongru
À l’heure
S’est levé,
M’a tendu
Sa main
Forte
Que j’ai
Empoignée.
Ma statue
A tracer
Le chemin.
Le vert tue
Ma statue
Lorsque rien
Ne bouge plus.
La voie,
Maintenant,
A disparu.
Vétuste
Statue
Dont le buste
A vécu.
Auguste
Statue
Penseur
Incongru
À l’heure
S’est levé,
M’a tendu
Sa main
Forte
Que j’ai
Empoignée.
Le vert tue
Ma statue
Lorsque rien
Ne bouge plus.
La voie,
Maintenant,
A disparu.
2019 / Massy > Poitiers
C’est ici
Qu’ « Éternellement »
Et « Jamais »
Se sont déposés,
Mélangés,
Décomposés
Par l’Instant Présent.
L’immobilité,
De minuscules pas,
Fuit, se déplace et va
En avant, en arrière.
La bulle entière
Est étirée,
Déformée
Dans ce temple impossible.
L’Étang !
Scintillant et reflétant tous les aspects de ma vie…
Le chant de la huppe y résonne en échos millénaires multiples. Le soleil avait fait fondre les glaciers alentour et les torrents avaient été récoltés goutte à goutte, puis désalinisés. Des prismes lumineux avaient ainsi été érigés au-dessus de la surface, amplifiant les échos.
Mon œil se larme grand ouvert, puis l’autre.
Puis-je enfin admettre que le ruisseau prend ici sa source ? Je le crois car nu je m’immerge dans l’eau. Je vois sur l’autre rive des bourdons de toutes sortes, déposés, abandonnés. Je me baigne parmi les images du passé, démêlé de questions. Je flotte bras ouverts, cristallisé.
Si j’avais pu savoir que c’était simple et paisible, j’aurais toujours jeté les troubles dans l’eau de la rivière.
Et j’aurais espéré qu’ils atteignent l’estuaire, au lieu de remonter.
Douce est la source que j’aurais dû souiller. Ici tout m’est clair et m’inspire le repos, la prière.
L’âme est pure comme l’air.
Te souviens-tu, Narcisse ? De mémoire je t'offrais Ces petites fleurs bleues Et tu vis dans mes yeux L'amour de ton reflet. Frêles...