Retrouvée mon échelle menant à la Lune !
Poussé par un élan
Que je crois bienvenu
Je grimpe vers le ciel,
Sans regrets, sans séquelles,
Sans questions importunes.
À demi-allongé,
Blotti nonchalamment
Dans ma maison-croissant,
Une jambe posée
Et l'autre relâchée,
Dans le vide baignant,
Je renonce à rancune
Et simultanément
À des liens d'infortune,
Sources d'étranglement ;
Je stoppe d'une main
Les excès encombrants
Et les méchancetés
Imposées en passant.
De l'autre et de là-haut,
Affranchi, libéré,
Et avec un recul
Nécessaire, dans ma bulle,
Je m'autorise enfin
À déverser la coupe devenue trop pleine.
Puis, une fois vidée,
Je la laisse tomber,
D'un geste désarmé,
Indifférent, sans haine.
Certains ponts que je traîne
Qui ne conviennent plus,
Ne résisteront plus
Face à ma volonté
De rompre toute chaîne.
Sans questions importunes,
Sans regret, sans séquelles,
J'ai grimpé vers le ciel
Que je crois bienvenu
Poussé par un élan.
Retrouvée mon échelle menant à la Lune !