L’Étang !
Scintillant et reflétant tous les aspects de ma vie…
Le chant de la huppe y résonne en échos millénaires multiples. Le soleil avait fait fondre les glaciers alentour et les torrents avaient été récoltés goutte à goutte, puis désalinisés. Des prismes lumineux avaient ainsi été érigés au-dessus de la surface, amplifiant les échos.
Mon œil se larme grand ouvert, puis l’autre.
Puis-je enfin admettre que le ruisseau prend ici sa source ? Je le crois car nu je m’immerge dans l’eau. Je vois sur l’autre rive des bourdons de toutes sortes, déposés, abandonnés. Je me baigne parmi les images du passé, démêlé de questions. Je flotte bras ouverts, cristallisé.
Si j’avais pu savoir que c’était simple et paisible, j’aurais toujours jeté les troubles dans l’eau de la rivière.
Et j’aurais espéré qu’ils atteignent l’estuaire, au lieu de remonter.
Douce est la source que j’aurais dû souiller. Ici tout m’est clair et m’inspire le repos, la prière.
L’âme est pure comme l’air.